JANSSENS CLAUDE

Commandeur de l'ordre de la Couronne

Juge consulaire honoraire

Doyen d'honneur émérite du Travail

Economiste d'entreprises, Auteur 

Claude JANSSENS est un économiste d’entreprises (er) et un auteur qui est également doyen d’honneur du travail émérite des professions comptables et fiscales. Il s’agit d’un Maître des Métiers qui était spécialisé en analyse, en comptabilité, en organisation, et, en droit des sociétés. Il fut un homme de terrain et de cabinet bénéficiant d’une forte expérientielle de l’économie des entreprises, c’est ce qui ressort principalement de ses activités de transfert du savoir-faire, qu’il s’agisse de sa contribution écrite en qualité d’auteur et/ou de formateur ainsi que de ses diverses interventions professionnelles. Il est en effet l’auteur de travaux d’étude et d’articles techniques et/ou scientifiques à caractère économique, juridique et doctrinal, dont 31 publications dans des revues professionnelles (IEC, OECCBB), 4 livres (Comptabilité et productivité, CED SAMSOM, Kluwer), 4 contributions comme coauteur (Die Keure, Anthémis) et de 9 études universitaires privées citées ci-après.

Sa carrière fut, entre 1965 et 1975, intensivement marquée, par ses activités caritatives, que de collectes de fonds effectuées et la vente de cartes de vœux. Il était le président de l’Unicef Basse-Sambre[1] et avait en charge l’encadrement administratif des Cordées UNICEF et la direction de la 2^ème Cordée. Une aventure humaine ! Que de travail pour permettre à nombre d’enfants du nord de l’Afrique de bénéficier du minimum alimentaire et de soins. Que d’horribles visions et de chiffres exprimant bien des souffrances. Mais que de prises de conscience dans les contacts humains et l’intégration des travailleurs étrangers dans le monde du travail belge. Les nouveaux arrivants, à l’époque, étaient principalement des Italiens.

Les archives concernant ses activités charitables et hospitalières le signale comme membre du Conseil Général Belge pour l’UNICEF (1968, 1965) et comme invité  consultatif du Bureau national du Comité Belge pour l’UNICEF (1969/1972), Coresponsable des Cordées UNICEF de Belgique (1968/1974), Président du comité directeur de l’UNICEF/BASSE-SAMBRE (1965/1974), Délégué Régional pour l’UNICEF (1965/1974) et local (1965/1965). il fut également membre de l'assemblée libre des groupements socioculturels de l'agglomération carolorégienne (1971/1972), Président du CASCJ (1965/1973) et du Cercle de jeunesse (1964/1965) d’Aiseau.

Né à Oignies (Aiseau), en 1947, il est un fils et petit-fils d’ouvriers mineurs d’origine brabançonne dont les ancêtres appartenaient à une famille souche du Brabant : les Janssens, olim Jans (Langdorp den Savel), déjà connue en 1584[2]. Vu son entrée sur le marché du travail dès ses 15 ans, il a dû effectuer ses études, y compris son cursus universitaire, en parallèle avec son parcours professionnel. Il s’est entre autres intéressé aux relations existantes entre la comptabilité par parties doubles et celle par partie simple pour en déduire la possibilité d’un enregistrement digraphique et simultané des écritures comptables et des articles budgétaires ce qui s’avéra possible par son introduction, en 1986, dans son mémoire de licence de la notion des ensembles vides en comptabilité. Sur le plan scientifique, il s’est investi dans l’étude de la théorie générale comme moyen d’analyse dynamique et méthode d’élaboration des écritures comptables - Essai de théorie générale de la comptabilité sur la base de la transcription digraphique en comptabilité des flux existants entre les agents économiques et/ou les sous-ensembles d’un agent économique.  Il s’agit d’une nouvelle approche qu’il a élaboré en 1994 dans le cadre de son projet de thèse[3].

Avis bibliothèque universitaire Helmo.be : « Au travers de cet ouvrage, l’auteur livre au lecteur ses réflexions sur l’existence de la théorie générale dans le cadre de la comptabilité par parties doubles. Les arguments qu’il développe, issus en droite ligne de ses travaux d’études et nombreuses recherches, attestent sans réserve de l’existence d’un référentiel comptable belge reposant sur une théorie générale, qui, en substance, reconnaît à la comptabilité le caractère d’une technique à part entière. Il met également en garde contre les affirmations et positions prises par des théoriciens non issus du milieu professionnel. Sous forme de recommandations, non contraignantes, certaines prises de positions génèrent une dose importante d’insécurité dans un domaine où elle ne devrait, de toute évidence pas exister : l’application correcte et l’exacte compréhension de la comptabilité.

Au terme d’un bref rappel des grandes doctrines ayant marqué l’histoire de la comptabilité, c’est l’exposé de l’existence d’une théorie générale de la comptabilité générale par des parties doubles reposant sur :

- la théorie de la personnalistique

- la théorie des flux économiques

- l’existence de la pièce justificative

- l’utilisation du coût historique »

On retrouve les travaux de Claude JANSSENS dans plusieurs bibliothèques universitaires et de l’enseignement supérieur voir également sur Bibliwall, etc.  En effet, Claude Janssens était un expert-comptable et analyste financier reconnu en Belgique, notamment pour ses travaux d'études réalisés pour l’Institut des Experts-comptables et des Conseils fiscaux (IEC) ainsi que pour l'Ordre des Experts-Comptables et Comptables Brevetés de Belgique (SR OECCBB).  Il a, entre autres,  publié plusieurs études et articles sur des sujets comptables complexes, tels que la comptabilisation de l’acquisition en viager ainsi que sur les rapports à établir dans le cadre des missions légales prévues par le Code des sociétés.

Le 25 avril 2024, il a plu à Sa Majesté le Roi Philippe, sur proposition de Monsieur David CLARINVAL, Ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME et de l’Agriculture, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique, d’octroyer à Monsieur Claude JANSSENS, Economiste d’entreprises et Juge consulaire honoraire, la cravate de Commandeur de l’Ordre de la Couronne.

Deuxièmement, il fut un socioprofessionnel dont l’approche sociétale est de type durkheimien, ce qui se traduit par une façon d’appréhender la problématique sectorielle avec une attention particulière à l’importance fonctionnelle des institutions, de ses traditions et valeurs, ainsi qu’aux rôles respectifs des différents acteurs sectoriels. C’est ainsi qu’après une carrière de 50 ans, sans mettre fin à ses activités en faveur de l’ordre judiciaire qui, elles, se termineront en août 2018, il continua à soutenir les PME, principalement en assistant certains professionnels de la comptabilité dans le cadre de ses activités au sein du Bureau de conseil et d’investigations, économiste d’entreprises, dont il a été le gérant statutaire et ensuite le liquidateur, mais avec continuité d’activités et il fut ainsi présent pour certaines missions, par exemple, au cours de la période du Covid-19 : évaluations, analyses, préparation de PRJ, préparation de faillites. Sauf nécessité, les opérations de cette société ont été clôturées au cours de l’année 2022.

En plus de ses activités au sein du BCI, il a développé un atelier d’écritures, sous le nom de Tabula, doublé de ce qui peut devenir une entité bénévole d’assistance administrative et de promotion du travail.

En résumé Claude JANSSENS a été un travailleur actif durant 56 ans et est un universitaire depuis 38 ans, qui est issu d’une famille souche brabançonne[6], les JANS de Langdorp den Savel, et qui descend de façon matrilinéaire des vieilles familles de Roselies (Presles) et d’Aiseau. Il est membre du Collège royal des doyens d’honneur du Travail près de l’Institut Royal des Elites du Travail ALBERT Ier, en qualité de doyen d’honneur du Travail émérite, et de deux cercles de prestige belges, le Carnet Mondain et le Mensa. Il fut aussi magistrat consulaire [7]pendant 14 ans et est membre des ordres nationaux depuis plus de 30 ans et du travail depuis 1982.

Il appartient donc ainsi tant à ceux qui veulent faire perdurer les valeurs reçues de leurs ancêtres, pierre d’angle de notre civilisation européenne, que des personnes fières de l’histoire de leurs métiers et qui sont heureux de se rencontrer, rester en contact et partager leurs cultures, valeurs et usages, qu’elles soient belges ou étrangères. Toutes ses reconnaissances acquises par son investissement dans le travail suivant les encouragements reçus lors de la remise de sa première distinction du travail à une époque où le travail était, pour chacun, le seul critère de reconnaissance sociale, pour devenir ensuite lorsqu’il fut combiné à l’instruction, une filière d’ascension sociale, il a voulu y contribuer et continuer à la transmettre.

Les armoiries actuelles de sa famille, suivant l’arrêté d’enregistrement du 15 avril 2015, MB du 28 mai 2015, sont d’azur au lion passant, armé et lampassé de gueules, accompagné en pointe d’un rameau fruité d’olivier, le tout d’or. L’écu surmonté d’un heaume d’argent grillé et colleté, doublé et attaché de gueules, aux bourrelet et lambrequins d’azur et d’or, a pour cimier, une fleur de lys d’or au pied patté chargée d’une quintefeuille de gueules, et pour devise FOVENDI LABORIS ET AEQUITAS (en faveur du travail et de l’équité) en lettres d’or sur un listel d’azur. Sa devise privée étant depuis 1965 : APPRENDRE ET SAVOIR, VOULOIR ET ENTREPRENDRE.

Un travailleur dont les distinctions honorifiques reçues soulignent l’importance de son rôle pour les autres travailleurs de son secteur sur le plan économique et social. On peut dès lors comprendre pourquoi, il avait été proposé au titre et à la dignité de doyen d’honneur du travail ne fut-ce qu’en réalisant un bref inventaire de ces fonctions en faveur du travail.

[1] Archives de l’Unicef Basse-Sambre

[2] Fonds divers AROGHB

[3] Texte provisoire enregistré à Châtelet, le 29.10.2001, vol.34 f° 80 C23 septante rôles sans renvoi.

[4] Dignité accordée par Sa Majesté le Roi (A.R. 29.03.2006 – M.B. 18.04.2006) accompagnée d’une charge représentative qui investit le titulaire d’une mission d’incarner les traditions, la valeur et le prestige moral et social de sa profession (éthique du travail), Eméritat le 16.10.2012.

[5]Il a été autorisé par Sa Majesté le Roi à porter le titre honorifique de ses fonctions de Juge consulaire avec effet rétroactif au 26.10.2014 (A.R. du 29.06.2015). Pour des raisons de déontique, il n’a porté son titre honoraire qu’à partir du jour de sa sortie de l’ordre judiciaire : le 17.08.2018.

[6] AROGHB

[7] Carnet Mondain _{(1995/ 2024)}, Moniteur Belge.